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“ The Keys to Success”: the Cannes association that wants to create the school that will train the business leaders of tomorrow
A Cannes association has just received the international diploma of happiness and we explain why
By CHRYSTÈLE BURLOT March 13 at 2:55 p.m. NICE MATIN
L’association Les clés du succès, qui vient de recevoir le diplôme international du bonheur, propose aux 7-30 ans de mieux se connaître pour choisir son orientation et atteindre ses objectifs.
Bien sûr on rêve tous du meilleur pour nos enfants. Qu’ils fonctionnent bien à l’école, qu’ils soient heureux, qu’ils trouvent leur voie. Alors quand les obstacles se mettent sur le chemin, on a peur pour eux et l’on ne sait pas toujours comment les aider. Les clés du succès pourraient bien devenir une réponse à ces difficultés de parcours, ces moments de flottement si déstabilisants.
L’association cannoise qui vient de recevoir le "diplôme international du bonheur" décerné par la ville de Nice et cherche à créer un lieu à elle pour fonctionner, a pour objectif d’aider l’individu à aller au bout de ses projets.
Elle part du principe que pour réussir, ce dernier doit s’engager dans son entièreté, dans tout ce qu’il est. Que la valeur comptable donnée par l’école, les institutions, est loin de le définir entièrement.
L’équipe vient alors réparer les blessures. Aider les individus à de nouveau s’aimer, avoir confiance et trouver ce pour quoi ils ont été envoyés dans ce monde.
La structure a été créée il y a deux ans. "Mais pour le moment nous ne pouvons pas accueillir les plus jeunes dans les ateliers", explique Djamila Belkhir, fondatrice. "Nous recevons dans un espace de coworking du boulevard Carnot surtout les adolescents. Les 15-16 ans qui par exemple se retrouvent en difficulté dans leur parcours, ne savent plus où ils sont et s’enfoncent…"
Avant tout savoir qui l’on est
La prise en charge? Elle débute par un entretien avec Djamila. "J’ai longtemps travaillé dans de grosses entreprises parisiennes, et américaines. J’étais chasseur de têtes. Mais j’ai toujours eu cette propension à aider ceux que je voyais mal dans leur travail, dans leur peau, leur vie."
À un moment donné, elle s’est dit qu’il fallait transmettre ce savoir aider. C’est pourquoi elle a monté ce projet.
Un entretien donc. Avec comme thèmes porteurs la bienveillance, la positivité, la certitude que chacun a sa place. "Vous savez ce qui manque à tous ces jeunes c’est l’espoir…" Le dernier petit mot caché au fond de la boîte de Pandore et qui sauve le monde… "Tout mon travail est de faire renaître en eux…"
Djamila utilise les tests de personnalité, essentiels pour faire émerger les goûts, aspirations, aptitudes. C’est son point de départ "Et puis je propose soit un suivi personnalisé seul. Soit un suivi et des ateliers."
Des ateliers artistiques au cours desquels les participants sont entourés de professionnels qui pointent à chaque étape, les savoir-faire et être qui se dégagent. Il faudra ensuite revenir sur cela, pour aider le jeune à sortir de cette zone de confort dont il est finalement la victime.
"On lui dit: c’est vrai, jusqu’ici tu n’as entendu que des choses négatives sur toi et le monde. Sache qu’il existe autre chose. Et que pour le trouver tu vas aller explorer ailleurs. Tu vas juste faire différemment."
Ainsi, pas à pas, l’énergie de faire revient, un véritable élan se manifeste, "On a moins peur, on se sent plus libre, du coup on a l’impression d’avoir davantage de facultés de compréhension…"
Et c’est à ce moment-là qu’une nouvelle orientation pourra être prise. Une orientation qui corresponde davantage à la personnalité de celui qui est pris en charge. Djamila insiste: "ça marche! Le monde ne nous donne rien. Il faut aller chercher ce dont on a besoin soi-même et notre volonté est d’aider ceux qui peinent à y arriver…"
Cela vaudra le coup d’essayer…
un lieu... et plus tard une fondation
Elle a imaginé un plateau: 1.000m². Et des modules. Pour accueillir les entretiens, les ateliers, les petits, les ados, les handicapés. "Et que tout ce petit monde, à un moment, puisse aussi se rencontrer…"
L’espace serait ultramoderne, numérique, écologique, avec des ateliers de cuisine végétarienne, etc. Ce lieu. Cet espace dévolu à la recherche des clefs du succès de chacun, elle l’espère à Cannes, c’est vrai. Mais cela n’empêche Djamila de chercher plus large. "Je m’adresse aux collectivités et je cherche aussi des entreprises partenaires."
Deux millions d’euros seront nécessaires à cette réalisation. Pour Djamila, impossible de rester insensibles à la démarche. Après tout, certaines grosses sociétés à succès ne se sont-elles pas construites sur des patrons autodidactes et pas nécessairement brillants à l’école?
"L’objectif à terme est de transformer l’association en fondation…" Oui car les clés du succès sont une association. Les services rendus sont gratuits. Seule la participation aux ateliers (3 heures) requiert la participation de 20 euros. Le projet de Djamila est donc participatif. Que les sociétés rendent service à la société en somme.
D’ailleurs elle recherche aussi des bénévoles: chefs d’entreprises, experts, etc. Qui viennent évoquer leur métier et aider le public reçu. Une petite part dans le grand changement que nécessite ce monde n’est-ce pas…